edward beckers •• fait du bien au diable, il te remerciera par l'enfer

Depuis le jour où ces quelques "phrases" ont changé le monde, depuis ces quelques secondes qui ont suffit à ce que des millions d'âmes maléfiques s'enfuient des Enfer, les habitants de la petite ville de Goldfield ont bien comprit que tous les humains possédés venaient à développer ce qu'on appelle des dons, ou des pouvoirs surnaturels si vous préférez. Certains sont étranges d'autres moins. Certains sont puissants d'autres moins. Certains ne sont pas et ne seront jamais accepté par la personne, d'autres le seront parfaitement. Je parle bien sûr du cas de Beckers. Edward Appolinaire Beckers. L'homme sans qui la petite ville d'Australie on nous nous trouvons ne serait rien. Lui, celui qui occupe le poste de médecin à l'hôpital le plus proche d'ici. Celui qui a soigné notre dernier petite blessure, celui qui nous a rassuré, celui qui nous a fait notre vaccin, celui qui nous a annoncé qu'un membre de notre famille était mort et qu'ils n'avaient rien put faire... Le seul et l'unique. Il est vraiment difficile à croire que l'homme qui est censé veiller sur nous soit occupé par une âme maléfique. Pourtant, cela peut bien déplaire tout le monde, ce "problème" est une occasion en or pour notre cher médecin. Lui, le petit enfant rêveur qui ne souhaitait qu'une chose vivre dans son petit monde où il aurait des pouvoirs surnaturels et où il serait bien sûr le plus puissant... Semble à ce jour comblé. En effet, quelques mois après la possession de son corps par une âme maléfique tout droit sortie de la maison du diable, Edward découvrit pour son plus grand bonheur un pouvoir surnaturel qu'il venait tout juste d'acquérir ; le contrôle des molécules. Bien sûr lors de cette découverte, le jeune homme n'avait pas bien comprit ce qui se passait, un peu comme à l'adolescence. Un changement physique et mental contre qui on ne peut rien faire. Quelques semaines passèrent et il comprit enfin le sens de son don. Edward avait la capacité de ralentir les molécules et tout aussi bien figer le temps, ou encore les accélérer et faire exposer l'objet qu'il souhaitait. Il avait fait la découverte de ceci lors d'une rencontre avec un jeune enfant, il devait absolument recevoir un vaccin et ce dernier ne s'arrêtait de bouger. Edward, n'étant pas une personne patiente, s'énerva légèrement et ne souhaita qu'une chose: que l'enfant arrête de bouger. C'est à vrai dire ce qu'il arriva. D'un battement de paupière l'enfant ne bougeait plus, ni les personnes dans le couloir. Il put donc lui administrer le produit et la vie reprit un cours normal. Du moins pas pour tout le monde... Edward s'entraîna énormément afin de contrôler son pouvoir et il fut récompensé par le contrôle total de son don ainsi que l'apparition d'un nouveau. Celui-ci fut beaucoup plus difficile à cerner. Alors que Edward venait de reprendre son service il commença la soirée par une tournée générale dans les chambres du deuxième étage. Il passa comme d'habitude par la chambre 221. Elle se trouvait être la chambre d'une femme âgée atteinte d'un cancer généralisé. Il s'approcha du lit et c'est alors qu'il effleura le bras de la personne. Soudainement il sentit comme une sensation de vertige et ses yeux se fermèrent. Comme dans un rêve, il voyait parfaitement la femme dans son lit et un collègue annoncé à un homme que sa mère était morte. Il ne fallut pas de minutes en plus, Edward avait comprit qu'il possédait aussi le pouvoir de prémonitions qui est la capacité à voir des scènes du futur ou du passé par un simple contact. A ce jour, il n'arrive pas à contrôler ce pouvoir.

Tous les habitants de la petite ville de Goldfield qui connaissent le jeune homme depuis sa naissance vous dirons qu'il a toujours été un enfant discret, pour ne pas dire renfermé et solitaire. Vous pourrez tout aussi interrogé la directrice de l'école maternelle et primaire, elle tiendra le même discours que les autres. Il était assez rare de voir Edward en compagnie d'un camarade de classe, il était beaucoup plus fréquent de le voir seul au fond de la cour de récréation à côté des arbres morts à regarder le ciel bleu. Il ne rêvait pas. Bien sûr qu'il ne rêvait pas, il fixait ce ciel une fois gris et une autre fois bleu. Ces nuages qui passaient et repassaient comme ci ils cherchaient leur chemin. Ou peut-être pensait-il simplement au paradis... Qui n'a jamais entendu parlé du fameux paradis ? Celui où il fait bon de vivre, où le ciel est constamment bleu, où les oiseaux chantent et ne s'arrêtent jamais et où ça ne nous dérange pas pour dormir. En tout cas Edward lui avait entendu parlé du paradis et disons qu'il été assez proche de lui. Son père, après des années entières au chômage, finit par occupé un poste peu important dans une société de pompe-funèbre et se trouvait à ses heures perdues alcoolique. Sa mère était quand à elle bien plus sérieuse puisqu'elle était secrétaire médicale, même si la fin de mois étant souvent dur, elle arrivait à... remplir correctement le compte en banque. On peut dire de ce passage que c'est une introduction. Tout le monde sait bien qu'un humain peut choisir de devenir une hôte pour une âme maléfique, pourtant personne ne choisit vraiment. Beaucoup de personnes croient que l'on peut lutté, mais peut-on lutté pour un serviteur du diable ? Non. Souvent on pense que les âmes maléfiques ne vont que vers les gens plus ou moins sombres, tout comme le jeune homme. Cela est faux. Même s'il est rai que cela est plus attirant... On ne peut pas dire que Edward est choisit de devenir une hôte, il a laissé faire les choses. En fait, le médecin ne sait pas vraiment d'où vient le fait qu'une âme est décidée de prendre son corps. Mais en tout cas, il prend cela comme une occasion en or, Edward ne s'est jamais plaint. A ce jour la possession se passe très bien même s'il se rend très bien compte qu'au fil du temps sa vision du monde change. Au début le jeune homme n'a pas très bien supporté le fait de se dire que son corps soit partagé par lui-même et une âme maléfique tout à fait inconnu. Il sentait cette drôle de sensation... Cette sensation d'être un simple pantin, un pion dans cet univers. Depuis sa "possession" Edward ressent de fort changement dans sa vie, ainsi que le fort désir de tuer des humains, ce qu'il a d'ailleurs déjà fait trois fois suite à une bagarre.

Le jeune homme possède, au niveau de son épaule droite, un tatouage représentant une chope de bière avec écrit dessous "the beer it's good". Ce qui signifie "la bière c'est bon". Ce tatouage est en l'honneur de la première fille avec qui il a fait l'amour puisque juste avant ils s'étaient enfilés vingt verres de cet alcool.

● DES MEURTRES. Un soir comme les autres, aussi banal qui ceux de l'année, le jeune homme décida de faire une petite sortie avec des amis afin d'oublier les problèmes de son travail de médecin à l'hôpital de Goldfield. Suite à un vote et à l'unanimité, le groupe prit chemin vers la boîte de nuit la plus "branchée" de la région. Cette sortie entre amis commençait plus que bien. Pour une fois le gérant de l'établissement avait remplit le stock de vodka, les belles femmes était au rendez-vous accompagnant un verre cul-sec et tandis que le blond mettait de l'ambiance, Edward était dragué une jeune femme accoudée au comptoir. Cependant vers la fin de soirée, au moment où la lune fait son grand retour, le petit ami de cette personne débarqua avec deux acolytes, tous bien décidés à "casser la gueule" de Beckers. Ils l'emmenèrent non loin, derrière le bâtiment dans un hangar dont presque personne ne connaissait l'existence. Les coups de poings fusèrent à une vitesse folle et c'est alors que la possession de Edward fit surface. Désormais lui aussi bien décidé à leur "casser la gueule" des jeunes gens, mais pas que la tête... Le jeune homme ne se contrôlait plus laissant place à une autre personne en lui, tel un pantin. Se servant de ses pouvoirs, et plus particulièrement de la capacité à contrôler les molécules, Edward tua les trois hommes laissant les corps dans le hangar.
● DES CRISES D'ANGOISSE. Depuis l'âge de ses quatre ans, le jeune homme se sait condamné à subir toute sa vie ce que l'on appelle des crises d'angoisse ou des crises de panique. Le docteur de famille avait souvent conseillé à ses parents de l'emmener voir un psychologue, qui lui saurait quoi faire, ce qu'ils refusèrent jusqu'à ce jour. Il est ardu de décrire les sensations que l'on peut ressentir dans ces cas-là, mais on exprime un malêtre, on se sent incompris et l'on croit que les gens autour de nous ne nous veulent que du mal. Ce qui n'est bien sûr qu'une impression. Le plus souvent cela entraîne aussi des vertiges et l'horrible sensation de mort. En effet, les gens dans cette situation croient le plus souvent qu'elles vont mourir dans les quelques secondes qui suivent, ce qui est encore faux, personne ne peut mourir à ce jour de crises d'angoisse. Dans certains des cas, la personne peut devenir violente et agressive. Edward fait d'ailleurs partit de ce cas. Imaginez seulement une personne qui fait une crise d'angoisses... Elle croit qu'elle va mourir, il ressent une sensation de malêtre, des vertiges et rajouté à cela qu'elle est possédé par une âme maléfique... Cela nous donne: beaucoup de dégâts.
● DROGUE, ALCOOL ET CIGARETTE. Comme tout le monde, le jeune homme a son petit secret. Cette chose qu'il ne faut pas divulgué sinon sa réputation de docteur serait fichue. Depuis qu'il a fait son entrée au collège de Goldfield, Edward a commencé à fumé. Au commencement ce n'était que pour s'amuser, pour faire comme le reste de sa classe. Puis, quelques temps après, cela est passé à un manque ; le manque de ne plus pouvoir tenir entre ses doigts une cigarette de la journée, économisé comme jamais pour acheter au tabac du coin un paquet, fumer derrière le dos des parents puis rentré en toute hâte chez soit afin de masquer les odeurs... Edward est devenu un fumeur. De plus, au fil du temps, il commença à toucher à l'alcool. Voyant son père boire tous les soirs des paquets entiers de bière en rentrant de son travail, le jeune homme se dit que ça devait être bon. Bien sûr, au niveau du goût, puisqu'il connaissait très bien les effets de ce liquide. Effet qu'il voyait aussi tous les soirs chez lui, juste avant qu'il n'aille se coucher. A ce jour, on ne peut pas dire que Edward soit dépendant de l'alcool, mais dès qu'il a un peu de temps libre entre deux patients, il en profite pour boire une petite bière. Seul ou avec des amis. Ensuite, la drogue à fait son apparition. Pour cause, lors de sa quatrième année au collège il est tombé dans la classe du "petit con". Pour savoir, le frère du dealer de Goldfield. Au fil du temps des liens se tissèrent et les deux devinrent les meilleurs amis du monde, ils le sont toujours d'ailleurs. Tout comme l'alcool, Edward n'est pas dépendant des différentes drogues qui sont en circulation dans cette petite ville, mais dès qu'il possède quelques minutes il s'administre un peu de "farine" miracle.
● LE BESOIN D'AIDER. Souvent les gens vous disent qu'il ne faut pas se fier aux apparences et c'est bien vrai. Il ne faut pas croire que c'est parce que votre corps sert d'hôte à une âme maléfique que vous devez absolument être une personne méchante. La preuve s'appelle Beckers. Il est vrai que le jeune homme a toujours ce petit côté solitaire, le style de garçon qui reste toujours tout seul, qui ne regarde pas les autres. Il est aussi vrai que Edward aime beaucoup les choses qui ne sont pas légales tel que la drogue ou qui ne sont pas recommandé tel que l'alcool et la cigarette. Pourtant, depuis son plus jeune âge, il ressent ce besoin plus ou moins étrange d'aider les gens... C'est sans aucun doute le trait de caractère qui le rapproche le plus de sa mère. Edward a toujours apprécié venir en aide aux gens dans le besoin, dont son métier de docteur. Cela pourrait même se traduire par une obsession. Bien que ça ne soit pas très grave.
● LA MUSIQUE. Souvent, son père l'appelait "Mozart". Ou parce que qu'il disait ça dans un sens attentionné ou parce qu'il avait oublié le prénom de son fils après avoir trop but. C'est vrai qu'il était assez courant que son père l'appelle ainsi... Une habitude. Ce surnom vient du fait que depuis ses premiers pas Edward a toujours été un génie en musique. Il pouvait jouer de n'importe quel instrument, il savait le manier, il savait faire de la musique, tout simplement. Certaines personnes disaient qu'il avait un don, d'autres, les plus jaloux, disaient qu'il n'avait que de la chance. Du moins le fait est là, le jeune homme à toujours sut se servir d'un instrument de musique et c'est d'ailleurs cela qui l'a souvent sortit des pires dépressions qu'il a put faire au cours de sa vie. On pourrait dire que c'est son "médicament" à lui... La guitare qui lui a été offerte par son père lors de ses dix ans et la chose la plus précieuse à ses yeux.


♣ introspection

Personne ne peut savoir comment un couple peut réagir lorsqu'il apprend quand dans neuf mois il y aura un nouveau membre dans leur famille... En fait c'est à ce moment qu'ils se disent qu'ils vont enfin pouvoir construire leur propre famille. Ce sont des mots qui ont un sens fort... Enfin quelque chose qui leur appartienne: un enfant. Parfois tout le monde éclate de joie, parfois il y a plus de pleur que de joie parfois c'est les deux. Pour les Beckers c'était 'les deux". Elle, elle fut bien plus que heureuse, cet enfant était un cadeau du ciel, une chose inespéré qui jusqu'à ce jour ne devait jamais arrivé. Pour lui, se fut différent... Au chômage depuis maintenant deux ans, des paquets de bières qui se vident de plus en plus, pareil pour la vodka. Personne ne saura jamais, mais quand la nouvelle se fit savoir tous les gens se dirent à eux mêmes que l'enfant n'avait pas de chance de tomber dans une famille comme celle-là.

« Natalie, je dois encore partir, je compte sur toi pour l'enregistrement du nourrisson. »
La jeune femme vêtue de blanc qui se trouvait derrière le large bureau qui faisait office d'accueil, répondit d'un hochement de tête. Il n'en fallait pas plus puisque le docteur était déjà repartit et qu'un couple de personne âgé s'avançait lentement vers le standard. Sans perdre une seconde, elle ouvrit un carnet qui semblait être déjà bien remplit, s'équipa d'un stylo bic et écrit:

23 janvier 1986 - Goldfield, Australie
Naissance de EDWARD APPOLINAIRE BECKERS

Pour le plus grand plaisir du médecin qui avait prit la décision de s'occuper de cet "mission", ainsi que pour celui des sages-femmes et de la jeune mère, l'accouchement se passa dans la meilleure ambiance possible et sans aucun problème de la part du nourrisson. Peut-être était-il curieux de connaître enfin le monde dans lequel il allait vivre durant des années. Pourtant qui avait-il de beau à voir, ici ? La jeune femme qui venait d'accoucher et qui se nommait Ophelia rentra chez elle après les deux jours passés à la clinique en compagnie des infirmières qui ne cessaient de s'occuper de son enfant. Lorsqu'elle descendit du taxi qui venait de la raccompagner chez elle, une seule peur habitait son esprit, celle de ne pas retrouvé son mari affalé dans le canapé à regarder un match de football américain tout cela accompagné d'un paquet de chips fraichement ouvert et sans doute quelques bières. Cela pourrait étonné la plupart des gens, mais c'était en effet de cette scène dont rêvé Ophelia à l'instant même. Il était toujours plus agréable de retrouver l'homme qu'on avait épousé quelques mois avant, chez soit que dans le bar qui fait le coin de la rue. Stable, ne bougea plus, elle était là contre la porte de bois. Il régnait toujours cette odeur de friture qui venait des voisins, à croire qu'ils ne mangeaient que des frites, le plat basique des américains. La jeune femme respira cette odeur immonde pendant quelques minutes et elle se décida enfin à pousser la porte prête à retrouver son mari toujours allongé dans le sofa. Elle s'avança curieusement et n'osa point crier le nom de son mari: Charly. Encore trois ou quatre pas et elle retrouva la table de la cuisine recouverte de bouteilles d'alcool vides ainsi qu'un emballage de pizza. ROBERTO PIZZA... Le plat préféré de Ophelia, c'était d'ailleurs dans ce restaurant qu'elle avait rencontré Charly. Il se trouvait là avec un groupe d'ami, elle aussi était avec des amies. C'est après des heures à se regarder dans le blanc des yeux qu'ils avaient enfin décidé de se parler. Pour le reste tout le monde s'en doute. Le nourrisson dans les bras, elle passa maintenant au salon qui était lui aussi vide. Le poste de télévision était encore allumé, Ophelia ne lui lança qu'un coup d'oeil, la chaine diffusait un match de football. La jeune femme leva légèrement la tête et se dit qu'il n'est pas utile d'aller voir la chambre, que ferait-il dans une chambre en pleine après-midi. Paisiblement l'enfant commença à s'endormir dans les bras de sa mère, il ne lui restait plus qu'à le coucher dans son petit lit à barreaux.

Quelques années plus tard - Edward a treize ans

« Edward Beckers, le psychologue scolaire souhaite te voir à dix heures. Ne soit pas en retard... »
« Hum... Mais pourquoi elle veut me voir à moi ? Jeremy s'est fait chopé hier avec deux cannettes de bières et de la coc pendant la récré. Putain ça fait chier quand même... J'espère au moins me louper quelques minutes de cours. »

Pour rejoindre le bureau de la psychologue scolaire le jeune garçon du traverser le collège ainsi que le CDI, à savoir le lieu de réunion des premiers de la classe. Il leur jeta un petit coup d'œil puis il fit un signe de main en guise de bonjour. Il s'arrêta devant la porte blanche, celle qu'il surnommait "la porte des enfers". Edward redoutait plus que tout au monde la psychologue. Elle était vieille, moche et idiote. D'ailleurs cela amusait beaucoup le jeune homme de s'imaginait en train de taper sur mademoiselle Burroughs.

« Tu peux entre Edward. »
« B'jour. On va encore parler pendant des heures ? Non, franchement c'est pas que je vous aime pas mais c'est chiant quoi... On n'a rien à se dire, en plus je suis sûr que vous vous en foutez totalement que j'aille bien ou pas. Alors écoutez je vais faire plus rapide, un résumé de ma vie. Ok ? Alors pour commencer il est important de savoir que mon père est salaud de première et que c'est un alcoolique. Ma mère je me demande parfois si elle est mieux que lui, enfin au moins elle travaille et le jour le plus beau de sa vie c'est où je suis né, le plus affreux quand elle a épousé cette chose qui me fait office de père. Il boit encore, encore et encore. Je passe qu'on devrait lui offrir un abonnement au bar du coin et aussi la marque de bière qu'il prend tout le temps. »
« Pourquoi es-tu donc comme ça Edward ? Je sais que tu n'aimes pas trop quand je parle pendant des heures mais je pense vraiment que tu te caches... Oui, c'est ça, tu te caches derrière tes paroles. Tu parles comme un adulte, c'est vrai, je pense d'ailleurs que tu es très mûr pour ton âge, mais au fond tu n'es encore qu'un enfant. Ne grandit pas trop vite, prend ton temps un peu... Non ? Arrête un peu de faire que tu vas bien, regarde la réalité en face et parles moi franchement. Dis moi réellement ce que tu ressens. »
« Vous êtes vraiment trop chiante, j'me casse. Et je ressens l'envie de vous casser la gueule.»

Edward claqua la porte, puis...

« J'suis désolé. Oui putain vous dites la vérité, oui je me cache derrière mes paroles mais putain mettez-vous à ma place ! Bordel qui voudrais avouer devant tout le monde ou même devant une personne que son père est un salaud de première. Qui voudrait avouer que celui qui se prend pour le chef de famille tabasse sa mère tous les soirs, qu'il dépense toute sa paye dans l'alcool et quand les autres mecs de mon âge rentrent chez eux et qu'ils jouent aux jeux vidéos, moi se subit les effets d'la bière. Bordel mais pourquoi je suis sur terre ? Pourquoi ils m'ont fait ces cons ! »
« Edward calme toi un peu... Tu ne t'es jamais dis qu'ils t'avaient car ils t'aiment tout simplement mais que ton père n'a pas le temps de te le dire tout simplement. Et ta mère n'ose peut-être pas, elle ne s'en sent pas capable... »

Le reste de la séance se passa comme les autres fois, puis au bout de quelques minutes la sonnerie annonça le début des cours retentit dans le collège de Goldfield. Edward retraversa une nouvelle fois le CDI puis les couloirs. Avant d'arriver à sa salle de classe il rencontra Jeremy son meilleur ami.

« Jeremy, pour ce soir apporte moi un paquet de clope, une bouteille de bière et un peu de coc, prend ça pour payer. Rends moi la monnaie. »


Quelques années plus tard - A aujourd'hui

Le temps passa petit à petit, comme ça. C'est ce que l'on appelle "la vie". Edward continua à boire régulièrement de l'alcool, prendre un peu de drogue et fumer beaucoup de cigarettes. Il n'avait pas encore décidé de changer de vie... Bien sûr il faisait attention à tout afin de ne pas devenir comme son père ou bien comme son meilleur ami Jeremy c'est à dire un pur drogué. Encore quelques années plus tard, lors d'une soirée banale, alors qu'il venait de se coucher, Edward entra dans une sorte de crise de folie. Ce qu'il ne savait pas c'est qu'à ce moment là, son corps devenait l'hôte d'une âme maléfique. Depuis il possède deux pouvoirs: le contrôle des molécules, qu'il contrôle parfaitement et des prémonitions qu'il ne contrôle pas du tout. Edward est déjà médecin, comme il l'a toujours voulu et vit sa vie d'homme...libre.